【BON音樂】淺談德布西《牧神午後前奏曲》
Prélude à l’après-midi d’un faune

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不知道大家是否已經注意到,最初撰寫得布西專文的2018年是法國作曲家德布西(Claude Debussy, 1862-1918)逝世100週年,而幾年前的2012年則是德布西誕生150週年

法國音樂界的英雄人物:德布西

  

今天要與大家分享的,是德布西以獨特的「全音階」(Whole Tone Scale)運用作為為主要素材,並結合多變的節奏與全新管弦樂色彩,於1894年所完成的重要管弦樂作品:《牧神午後前奏曲》(Prélude à l’après-midi d’un faune)。

這首曲目除了是法國印象樂派的第一部劃時代作品,也被譽為開創二十世紀現代音樂之聲的先驅之作。

 

延伸閱讀

【BON音樂】《法國音樂二十世紀英雄人物》德布西 – 從生平到創作全解析

 

《牧神午後前奏曲》(Prélude à l’après-midi d’un faune)

《牧神午後前奏曲》(Prélude à l’après-midi d’un faune)| 阿諾德·伯克林 (Arnold Böcklin) 作畫,1866 年。慕尼黑新陳列館 CC BY-SA 4.0

 

象徵派詩人馬拉梅與牧神午後

馬拉梅簡介

詩人:馬拉梅(Stéphane Mallarmé, 1842-1898)

早在德布西創作此曲的18年前的1876年,法國象徵派重要詩人 – 馬拉梅(Stéphane Mallarmé, 1842-1898)已發表了名為牧神午後》(L’après-midi d’un faune)的116行詩,詩裡以牧神午後場景朦朧的意境,訴說象徵派詩人對於希臘神話世界的幻想。馬拉梅以牧神第一人稱的感傷、意欲、失落與悵然的心情,帶領人們進入遠離現實的似夢場景。

 

《牧神午後》詩集封面

 

【BON知識】

牧神」(Faune)在上方封面裡之所以以(Favne)呈現,是因為古羅馬字沒有「U」,故古時「U」常以古典拉丁字母拼寫「V」呈現,所以詩集亦保留這樣的拼寫方式。現代另一個常見例子是時尚珠寶品牌「寶格麗」(BVLGARI),其商標也是採用古典拉丁字母拼寫方式,如果拼成(BULGARI)亦為正確拼法。

 

《牧神午後》此首116行詩,最初版本於1865年(馬拉美在1865年6月寫信給亨利·卡扎利(Henri Cazalis)時首次提到此詩)至1867年期間寫成,終稿於1876年出版。

詩裡描述了古羅馬神話中牧神(Faune)剛從午睡中甦醒過來的感官經驗,他以夢一樣的囈語詳述晨間與幾名仙女(Nymph)相遇的經過,整段獨白儼如夢囈。

馬拉梅的原詩大意如下:

「半人半羊的牧神,在復活節的午後從睡眠中甦醒,覺得似乎曾在半夢半醒之間見到一群仙女,飄然從眼前掠過,就在思緒恍惚盤旋之際,他伸手折了一段蘆葦做成笛管,忽然看見潔白的肌膚閃現在水邊的草叢間,牧神反覆推究自己的感覺與情緒...

夢耶?非耶?

慢慢地,思緒在他心中形成一個微妙的忖測:隨著笛聲悠揚起舞的難道是天鵝?

不!那是因水仙女神逃入湖中而使波光瀲灩。

牧神的思想逐漸狂放,他幻想黃昏時將女神維納斯擁在懷中的激情,然而這時他卻又開始昏昏入睡,揮手告別清醒的現實、少女及無盡的情慾,牧神再度走向那隱晦無邊的夢境之中…」。

 

法文原詩 英文翻譯
L’Après-Midi d’un Faune

le Favne
Ces nymphes, je les veux perpétuer.
Si clair,
Leur incarnat léger qu’il voltige dans l’air
Assoupi de sommeils touffus.
Aimai-je un rêve ?
Mon doute, amas de nuit ancienne, s’achève
En maint rameau subtil, qui, demeuré les vrais
Bois mêmes, prouve, hélas ! que bien seul je m’offrais
Pour triomphe la faute idéale de roses —
Réfléchissons…
ou si les femmes dont tu gloses
Figurent un souhait de tes sens fabuleux !
Faune, l’illusion s’échappe des yeux bleus
Et froids, comme une source en pleurs, de la plus chaste :
Mais l’autre, tout soupirs, dis-tu qu’elle contraste
Comme brise du jour chaude dans ta toison ?
Que non ! par l’immobile et lasse pamoison
Suffoquant de chaleurs le matin frais s’il lutte,
Ne murmure point d’eau que ne verse ma flûte
Au bosquet arrosé d’accords ; et le seul vent
Hors des deux tuyaux prompt à s’exhaler avant
Qu’il disperse le son dans une pluie aride,
C’est, à l’horizon pas remué d’une ride
Le visible et serein souffle artificiel
De l’inspiration, qui regagne le ciel.

Ô bords siciliens d’un calme marécage
Qu’à l’envi des soleils ma vanité saccage,
Tacites sous les fleurs d’étincelles, contez
» Que je coupais ici les creux roseaux domptés
» Par le talent ; quand, sur l’or glauque de lointaines
» Verdures dédiant leur vigne à des fontaines,
» Ondoie une blancheur animale au repos :
» Et qu’au prélude lent où naissent les pipeaux,
» Ce vol de cygnes, non ! de naïades se sauve
» Ou plonge…
Inerte, tout brûle dans l’heure fauve
Sans marquer par quel art ensemble détala
Trop d’hymen souhaité de qui cherche le la :
Alors m’éveillerai-je à la ferveur première,
Droit et seul sous un flot antique de lumière
Lys ! et l’un de vous tous pour l’ingénuité.

Autre que ce doux rien par leur lèvre ébruité,
Le baiser, qui tout bas des perfides assure,
Mon sein, vierge de preuve, atteste une morsure
Mystérieuse, due à quelque auguste dent ;
Mais, bast ! arcane tel élut pour confident
Le jonc vaste et jumeau dont sous l’azur on joue :
Qui, détournant à soi le trouble de la joue
Rêve, dans un solo long, que nous amusions
La beauté d’alentour par des confusions
Fausses entre elle-même et notre chant crédule ;
Et de faire aussi haut que l’amour se module
Évanouir du songe ordinaire de dos
Ou de flanc pur suivis avec mes regards clos,
Une sonore, vaine et monotone ligne.

Tâche donc, instrument des fuites, ô maligne
Syrinx de refleurir aux lacs où tu m’attends !
Moi, de ma rumeur fier, je vais parler longtemps
Des déesses ; et par d’idolâtres peintures,
À leur ombre enlever encore des ceintures :
Ainsi, quand des raisins j’ai sucé la clarté,
Pour bannir un regret par ma feinte écarté,
Rieur, j’élève au ciel d’été la grappe vide
Et, soufflant dans ses peaux lumineuses, avide
D’ivresse, jusqu’au soir je regarde au travers.

Ô Nymphes, regonflons des souvenir divers.
» Mon œil, trouant les joncs, dardait chaque encolure
» Immortelle, qui noie en l’onde sa brûlure
» Avec un cri de rage au ciel de la forêt ;
» Et le splendide bain de cheveux disparaît
» Dans les clartés et les frissons, ô pierreries !
» J’accours ; quand à mes pieds s’entrejoignent (meurtries
» De la langueur goûtée à ce mal d’être deux)
» Des dormeuses parmi leurs seuls bras hazardeux :
» Je les ravis, sans les désenlacer, et vole
» À ce massif, haï par l’ombrage frivole,
» De roses tarissant tout parfum au soleil,
» Où notre ébat au jour consumé soit pareil.

Je t’adore, courroux des vierges, ô délice
Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse
Pour fuir ma lèvre en feu buvant, comme un éclair
Tressaille ! la frayeur secrète de la chair.
Des pieds de l’inhumaine au cœur de la timide
Qui délaisse à la fois une innocence, humide
De larmes folles ou de moins tristes vapeurs.
» Mon crime, c’est d’avoir, gai de vaincre ces peurs
» Traîtresses, divisé la touffe échevelée
» De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée ;
» Car, à peine j’allais cacher un rire ardent
» Sous les replis heureux d’une seule (gardant
» Par un doigt simple, afin que sa candeur de plume
» Se teignît à l’émoi de sa sœur qui s’allume,
» La petite, naïve et ne rougissant pas 🙂
» Que de mes bras, défaits par de vagues trépas,
» Cette proie, à jamais ingrate, se délivre
» Sans pitié du sanglot dont j’étais encore ivre.

Tant pis ! vers le bonheur d’autres m’entraîneront
Par leur tresse nouée aux cornes de mon front :
Tu sais, ma passion, que pourpre et déjà mûre,
Chaque grenade éclate et d’abeilles murmure ;
Et notre sang, épris de qui le va saisir,
Coule pour tout l’essaim éternel du désir.
À l’heure où ce bois d’or et de cendres se teinte
Une fête s’exalte en la feuillée éteinte :
Etna, c’est parmi toi visité de Vénus
Sur ta lave posant ses talons ingénus,
Quand tonne un somme triste ou s’épuise la flamme.

Je tiens la reine !
Ô sûr châtiment…
Non, mais l’âme
De paroles vacante et le corps allourdi
Tard succombent au fier silence de midi
Sans plus il faut dormir en l’oubli du blasphème,
Sur le sable altéré gisant et comme j’aime
Ouvri

L’Apres-midi d’un Faune

The Faun
These nymphs, I would perpetuate them.
So bright
Their crimson flesh that hovers there, light
In the air drowsy with dense slumbers.
Did I love a dream?
My doubt, mass of ancient night, ends extreme
In many a subtle branch, that remaining the true
Woods themselves, proves, alas, that I too
Offered myself, alone, as triumph, the false ideal of roses.
Let’s see….
or if those women you note
Reflect your fabulous senses’ desire!
Faun, illusion escapes from the blue eye,
Cold, like a fount of tears, of the most chaste:
But the other, she, all sighs, contrasts you say
Like a breeze of day warm on your fleece?
No! Through the swoon, heavy and motionless
Stifling with heat the cool morning’s struggles
No water, but that which my flute pours, murmurs
To the grove sprinkled with melodies: and the sole breeze
Out of the twin pipes, quick to breathe
Before it scatters the sound in an arid rain,
Is unstirred by any wrinkle of the horizon,
The visible breath, artificial and serene,
Of inspiration returning to heights unseen.

O Sicilian shores of a marshy calm
My vanity plunders vying with the sun,
Silent beneath scintillating flowers, RELATE
‘That I was cutting hollow reeds here tamed
By talent: when, on the green gold of distant
Verdure offering its vine to the fountains,
An animal whiteness undulates to rest:
And as a slow prelude in which the pipes exist
This flight of swans, no, of Naiads cower
Or plunge…’
Inert, all things burn in the tawny hour
Not seeing by what art there fled away together
Too much of hymen desired by one who seeks there
The natural A: then I’ll wake to the primal fever
Erect, alone, beneath the ancient flood, light’s power,
Lily! And the one among you all for artlessness.

Other than this sweet nothing shown by their lip, the kiss
That softly gives assurance of treachery,
My breast, virgin of proof, reveals the mystery
Of the bite from some illustrious tooth planted;
Let that go! Such the arcane chose for confidant,
The great twin reed we play under the azure ceiling,
That turning towards itself the cheek’s quivering,
Dreams, in a long solo, so we might amuse
The beauties round about by false notes that confuse
Between itself and our credulous singing;
And create as far as love can, modulating,
The vanishing, from the common dream of pure flank
Or back followed by my shuttered glances,
Of a sonorous, empty and monotonous line.

Try then, instrument of flights, O malign
Syrinx by the lake where you await me, to flower again!
I, proud of my murmur, intend to speak at length
Of goddesses: and with idolatrous paintings
Remove again from shadow their waists’ bindings:
So that when I’ve sucked the grapes’ brightness
To banish a regret done away with by my pretence,
Laughing, I raise the emptied stem to the summer’s sky
And breathing into those luminous skins, then I,
Desiring drunkenness, gaze through them till evening.

O nymphs, let’s rise again with many memories.
‘My eye, piercing the reeds, speared each immortal
Neck that drowns its burning in the water
With a cry of rage towards the forest sky;
And the splendid bath of hair slipped by
In brightness and shuddering, O jewels!
I rush there: when, at my feet, entwine (bruised
By the languor tasted in their being-two’s evil)
Girls sleeping in each other’s arms’ sole peril:
I seize them without untangling them and run
To this bank of roses wasting in the sun
All perfume, hated by the frivolous shade
Where our frolic should be like a vanished day.’

I adore you, wrath of virgins, O shy
Delight of the nude sacred burden that glides
Away to flee my fiery lip, drinking
The secret terrors of the flesh like quivering
Lightning: from the feet of the heartless one
To the heart of the timid, in a moment abandoned
By innocence wet with wild tears or less sad vapours.
‘Happy at conquering these treacherous fears
My crime’s to have parted the dishevelled tangle
Of kisses that the gods kept so well mingled:
For I’d scarcely begun to hide an ardent laugh
In one girl’s happy depths (holding back
With only a finger, so that her feathery candour
Might be tinted by the passion of her burning sister,
The little one, naïve and not even blushing)
Than from my arms, undone by vague dying,
This prey, forever ungrateful, frees itself and is gone,
Not pitying the sob with which I was still drunk.’

No matter! Others will lead me towards happiness
By the horns on my brow knotted with many a tress:
You know, my passion, how ripe and purple already
Every pomegranate bursts, murmuring with the bees:
And our blood, enamoured of what will seize it,
Flows for all the eternal swarm of desire yet.
At the hour when this wood with gold and ashes heaves
A feast’s excited among the extinguished leaves:
Etna! It’s on your slopes, visited by Venus
Setting in your lava her heels so artless,
When a sad slumber thunders where the flame burns low.

I hold the queen!
O sure punishment…
No, but the soul
Of vacant words and a heavy body
Tard succumb to the proud noon silence
Without more it is necessary to sleep in oblivion of blasphemy,
On the weathered sand lying and as I like
Open

 

《牧神午後》對繪畫的啟發

畫家馬奈(Édouard Manet, 1832-1883)於1876年因馬拉梅詩作產生靈感生而繪製之《牧神》

Édouard Manet “Illustration” inspired by the poem “L’après-midi d’un faune” by Stéphane Mallarmé, 1876.

 

馬奈(Édouard Manet, 1832-1883)所畫的仙女們,畫風筆觸簡單但卻讓人產生無限遐想

 

牧羊神 Pan 視角~帶有異色風格插畫的英文版詩集

 

詩人.藝術家的週六聚會

逐漸與詩人、藝術家為友的德布西,也加入了象徵主義詩人與音樂家們的聚會,開始受到詩人們描繪藝術與當代其他音樂家的各種風格影響,同時持續醞釀著音樂上的創作。

 

 

牧神午後前奏曲

1894年,他根據詩人馬拉梅(Stéphane Mallarmé, 1842-1898)的詩所譜寫的《牧神的午後前奏曲》(Preludé á L’apres-midi d’un faune, 1892-1894)完成,大受各界好評與歡迎,德布西終於從「一位普通的青年作曲家」,轉型成為「具有才氣、光明未來的年輕音樂家」,他終於找到了自己未來的方性,也因為他確立了未來音樂風格的走向,更為法國接下來的20世紀音樂,開創出一條全新的道路。

 

德布西本人《牧神午後前奏曲》珍貴樂曲手稿

 

德布西 字跡秀麗的親筆簽名

左上 為1883-1884年期間的簽名 –  左下 為1897年簽名

右上 為1886-1889年期間的簽名 – 右下 為1892年簽名

  

訝異嗎?德布西細膩的一面不僅僅在簽名,也展現在音樂創作的細節裡:無論曲式、和聲、記譜皆然~


關於創作與首演

德布西《牧神午後前奏曲》在1892年到1894年之間創作,他以當時傑出全新的管弦樂法譜寫此曲,並於1894年12月22日在巴黎首演而獲得極大成功,奠定作曲家德布西的名聲,更被譽為開創現代音樂之聲,也是音樂史上少數在首演當天即被觀眾喜愛,現場「安可」(Encore)演奏全曲的曲目。(所以首演當天一共完整演奏兩次)

 

全曲管弦樂器編制如下:

長笛三部
雙簧管兩部
單簧管兩部(使用A調與bB調樂器)
英國管
低音管兩部
法國號四部(適時加入弱音器)
豎琴兩部
古鈸Crotales – Antique Cymbals
弦樂五部

 

長笛獨奏之第一主題樂句,也是貫穿全曲之主要旋律:

《牧神午後的前奏曲》長笛獨奏樂句 譜例

 

這段由無伴奏長笛開場獨奏的第一主題旋律,充滿幻想風格,代表著牧神午後的囈夢。也因為描寫牧神的樂器「Syrinx」,故由長笛擔任此重要的角色,以象徵牧神。

更特別的是,這句描寫牧神的主題,以長笛音孔全開的中音升C音起始,進而帶出含著半音階結構的全音階旋律。乍聽之下沒什麼問題,但中音升C其實是長笛這項樂器音色與音準最難克服的音,不曉得德布西本人知不知曉這件事,而故意給長笛獨奏著們留下了這樣的一個難題?(笑)

總之還是一句話,這個音就交給獨奏者傷腦筋就好,觀眾只需要好好欣賞音樂即可~

我個人非常佩服德布西卻利用長笛的這個中音升C音,乍看似乎充滿樂器之缺點,但卻能成功地一向亮麗的長笛,製造出音色模糊的豐富曲趣。

 

此曲配器與音樂特色如下:

  • 長笛獨奏為樂曲旋律中心,但不再高音模仿鳥鳴,反而集中在中、低音域,創造朦朧的氛圍。
  • 法國號雖有四部,加入弱音器,創造全新的音色。
  • 單簧管演奏者需同時使用A調與bB調樂器,創造音色變化層次
  • 雙簧管演奏歌唱抒情旋律,柔化旋律線條
  • 英國管加入,豐富雙簧樂器的中低音域
  • 全音階的大膽使用,使全曲呈現出朦朧似夢似幻的神話午後場景。
  • 古鈸」是全曲唯一使用的打擊樂器,不用則已,一用驚人。輕巧空靈的音色具備非常有畫龍點睛的效果。

 

古鈸」(Crotales – Antique Cymbals)的音色

 

 

德布西本人觀點

對於本曲,德布西自己更是這樣解說的:

這首前奏曲是以極自由的方式詮釋 斯特凡‧馬拉梅美麗的詩。我絕不說這是此詩的總結語,不如說這是一連串場景。半獸神的欲求夢,就在這些背景之前,午後熱氣中蠢蠢欲動。然後,追逐受驚的水的精靈、女神。最後半獸神疲於奔逐,陶然入睡。他在夢中很滿意的實現普遍自然的所有事物,統統歸他所有。

 

馬拉梅的感動

據說原本對於詩作被譜成樂曲,感到不以為然,甚至反感的馬拉梅,在現場聆聽過樂曲首演之後,留下了這樣的話語給作曲家德布西:(實際聆聽過後,馬拉梅從原先的不認同,轉為對德布西極度讚賞:)

“I have just come out of the concert, deeply moved. The marvel! Your illustration of the Afternoon of a Faun, which presents a dissonance with my text only by going much further, really, into nostalgia and into light, with finesse, with sensuality, with richness. I press your hand admiringly, Debussy.  Yours, Mallarmé

我剛從音樂會出來,深深地感動。這是奇蹟!你對於牧神午後的描寫,展現了與我詩作的截然不同表現:更深入、而真實地進入懷舊、且充滿光明,非常靈巧、感性,而且豐富。

我羨慕地深深握住你的手~你的馬拉」。

 

以馬拉梅為形象的牧神繪圖

收錄於1887年法國文學雜誌封面當代人物(Les hommes d’aujourd’hui, 1887),由畫家Manuel Luque繪製。

Caricature représentant Stéphane Mallarmé sous les traits du dieu Pan, dessin de Manuel Luque. Gallica-BnF

牧神午後對現代芭蕾的影響

在此曲已經大獲成功的多年後,1912年,俄國現代芭蕾舞先驅舞者 尼金斯基(Vatslav Nijinsky, 1890-1950)亦將此音樂編入他的舞碼。在演出時曲末最後大膽地以仙女的絲巾做出近似猥褻的動作,令當時的演出一片譁然~更加增添此曲的話題性。

 

尼金斯基版《牧神午後前奏曲》之舞台場景為雷翁.巴克斯特(Léon Bakst,  1866-1924)設計

 

雷翁.巴克斯特(Léon Bakst,  1866-1924)亦為《牧神午後前奏曲》繪製1912年5月29日於巴黎夏特雷劇院(Théâtre du Châtelet, Paris)的演出海報:

 

尼金斯基的牧神造型:

May 1912: Vaslav Nijinsky (1890 – 1950) as the faun at the premiere of Ballet Russe’ production of ‘L’Apres-midi d’un Faune’ at the Theatre du Chatelet Paris. Music by Debussy, choreography by Nijinsky, scenery and costumes by Leon Bakst. (Photo by Edward Gooch/Edward Gooch/Getty Images)

 

尼金斯基與仙女的絲巾


尼金斯基版本芭蕾舞作欣賞

尼金斯基珍貴「原影重現」

 

2014年巴黎歌劇院製作的復刻版

Nicholas le Riche / 牧神

 

現代俄羅斯巴蕾舞團重新演譯版

 

管弦樂團版本彩排片段與演奏欣賞

最後是法國偉大的指揮家 Georges Prêtre (1924 – 2017)指揮德國斯圖加特廣播交響樂團(Radio-Sinfonieorchester Stuttgart)之經典紀錄片,樂團長笛獨奏為 嘉碧.麗特(Gaby Pas-Van Riet)。影片供分為三段,第一段為指揮與長笛首席之練習討論(0’16” 開始),第二段為指揮與樂團練習過程(8’29” 開始),最後一段為正式演出記錄(44’00” 開始)。

在這個珍貴的影片中,我們可以看見指揮家 Georges Prêtre所展現的非凡溝通能力與身為樂團指揮,對於音樂思想與手勢動作所展現的絕佳平衡,一代大師當如是~

 

追憶法國美好年代

 

當代芭蕾獨舞版本

Thierry Malandain / 牧神

 

 

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